Twin Peaks c’est tout une ambiance. Découverte à la télévision sur Arte, en deuxième partie de mes soirées d’été estudiantines, cette série a comblé mes insomnies pendant deux mois. Un atmosphère propice pour cette fiction on ne peut plus énigmatique.
Et pourtant, tout est ici présent pour offrir aux téléspectateurs une série policière ordinaire : le meurtre d’une jeune fille dans une ville touristique des Rocheuses, plusieurs suspects, des secrets et des mensonges, un agent du FBI charismatique et le tour est joué. Sauf que les scénaristes n’avaient pas envie d’en rester là.
Il faut dire que derrière tout cela il y a Mark Frost et David Lynch, connu pour ses réalisations surréalistes. Twin Peaks est le prétexte à une expérimentation mentale. Sous un décor réaliste se cachent des mystères surnaturels qui rendent le tout hors norme. Pas de manichéisme ici, tout le monde est menacé, tout le monde est acteur de la situation. Tous les personnages sont identifiés et ont un rôle essentiel dans l’intrigue générale.
J’avais déjà repéré ce côté très esthétique qui m’a tout de suite plu. J’avais déjà aperçu cette fausse candeur, et cette absence toute relative de réalisme. Car au fond, on s’attache à cette petite ville et à ses habitants. On s’imagine à côté de l’agent Cooper, on a presque envie de lui montrer, de lui crier la vérité !
Certes, l’élan est quelque peu coupé par la seconde partie de l’histoire dès qu’une partie du mystère est élucidé. Mais le final est tellement puissant et perturbant, qu’on pardonnera cette dérive.
Il ne me reste plus qu’à voir la saison 3 sortie en 2017. Les esprits nous ont donné rendez-vous dans cette autre dimension.
A voir dans un état second…certainement !